Tac tac boum
boum ! Y’a pas que Bebel qui peut descendre les marches, la jambe légère
et le regard chaleureux. Y’a moi. La fin de l’été me va à ravir et je vais vous
le montrer ici et maintenant.
Reprenons là où on
en était. 2010.
J’avais toujours
deux enfants, je vivais dans un délicieux petit cottage au nord de Londres mais
je n’étais plus avec mon mec. Qu’est-ce qui était mieux, hein ? Vivre
sans un mec ou sans ses enfants ? Réponse : ça dépend des jours.
Comme je l’évoquais
précédemment, il y eu une période douloureuse, mais de nature guerrière, ma
bonne humeur a vite repris le dessus pour m’ouvrir les portes du
bonheur.
2010, l’année de
tous les dangers. Enfin en bon terme avec mon célibat, j’étais ouverte à toute
proposition. Legally blonde vous
connaissez ? J’étais Reese
Wetherspoon jetée en pâture aux Anglais : allez régalez-vous je suis
célibataire (de la confiture aux cochons). Je débarquais en ville avec mes
valises (mes gosses) et mon chiwawa rose (…). C’est bien simple, le monde
m’appartenait.
Plusieurs options
s’offraient à moi : rester sagement à la maison et tenter de m’atteler à
la bonne cuisine de Jamie Oliver - en demandant à Oscar de me filmer in situ puisque plus personne n’était là pour le faire. Tant
pis si le sale gosse se filmait plutôt les mains et le bout des chaussures en
imitant un papy qui marche sur des patins parce que c’était rigolo.
Tant pis si pendant ce temps-là, il venait juste de rater le moment hyper important, le presque dénouement, où je coupais un oignon géant comme un chef et sans pleurer. Comme un chef : pas comme un champion mais comme un putain de chef quatre étoiles, les mains parfaitement synchronisées et le hachement en staccato venu du ciel.
Pffff, pourquoi
s’acharner sur la vie et les gens. Je pouvais aussi faire du ménage, ramasser
les feuilles mortes, faire des gâteaux bien sûr et des machines à laver, du
café des fois, enlever les traces de mains chocolatées dans les escaliers,
récurer les chiottes, bref, l’intendance et tout plein de trucs intéressants.
Mais moi, j'avais choisi l'option numéro deux! Tchao le ménage, bonjour Londres-la-ville!!!! Je voulais m'amuser, profiter de la life, me refaire une jeunesse, les seins si possible, rencontrer des mecs si la chance me souriait.
Bien entendu, pour ne pas passer pour une petite bitch, je rappelle que cette période succède à une autre vraiment triste et morose.
Mais moi, j'avais choisi l'option numéro deux! Tchao le ménage, bonjour Londres-la-ville!!!! Je voulais m'amuser, profiter de la life, me refaire une jeunesse, les seins si possible, rencontrer des mecs si la chance me souriait.
Bien entendu, pour ne pas passer pour une petite bitch, je rappelle que cette période succède à une autre vraiment triste et morose.
Mais on est pas là
pour en parler, on est là pour se marrer !!! C’est mardi, c’est Marie me
après tout! Waouh !!!
J’avais une to do liste en tête. Je commençais par le dating online. Si ma mère avait su, elle aurait été ravie. En avance sur son temps, elle me l’avait déjà suggéré à l’aube de ma trentaine. Elle était alors, très inquiète à mon sujet. Elle s’inquiète vite, faut dire. Tout ça parce que je ne lui avais pas présenté un mec en deux ans (pouvais pas tout lui dire non plus). « Va sur internet » qu’elle me disait « on trouve de tout, même un mari, tiens, regarde machine, la fille de truc…. ». Un mari, un mari, elle y allait bien fort. J’étais pas contre un coup d’un soir pour commencer, relancer la machine quoi (pouvais pas en parler non plus). Elle m’avait acheté le guide du « Comment rencontrer l’Amour sur internet ».
Pfff, ça m’avait
bien énervé à l’époque. Mon refus était catégorique, je ne m’abaisserais pas à
ça, je préférais les rencontres naturelles.
Celles qui
n’arrivent jamais.
Mais là, mes années
londoniennes m’avaient épuisée, j’étais plutôt borderline niveau moral et je devais régulièrement faire un doigt
du milieu à la déprime. Non mec, très peu pour moi. Je suis un vrai petit
pinson dans le cœur et je crois bien que je peux m’amuser avec ce truc de
rencontres sur internet. Et me faire des maris. Des amis. Des coups d’un
soir !
Mon guide en poche
(étrangement je l’avais gardé dans un carton, il a fait huit déménagements,
trois échecs amoureux mais il était là quand j’avais besoin de lui. Un ami, un
partenaire pour la vie) (c’était l’édition 2000, j’ai dû faire quelques mises à
jour). Je me lançais donc dans cette aventure cybernétique, car il fallait se
rendre à l’évidence, je n’étais entourée que de gens en couple qui ne pouvaient
rien pour moi. Tous leurs amis et les amis de leurs amis sur trois générations
étaient maqués.
C’était un moindre effort pour un résultat qui pouvait être immédiat et intéressant: passer le temps, oublier le reste, le moche ; tout ceci depuis mon canapé.
C’était un moindre effort pour un résultat qui pouvait être immédiat et intéressant: passer le temps, oublier le reste, le moche ; tout ceci depuis mon canapé.
Han la paresseuse…
* Illustrations de Peter Ayers. Un grand merci.
Super Marie! Bravo Peter! Marie me c'est reparti! Sans moi, certes,mais toujours avec autant de talent...!
RépondreSupprimerJulie
Julie rien n'est plus pareil sans toi, on survit mais tu reviens en guest star quand tu veux!
RépondreSupprimerTrop contente de retrouver les péripétie de Marie me !!! Quel bonheur, j'adore, je m'abonne et j'en redemande !!! Le coup de peps de la semaine !!! A mardi prochain !!!
RépondreSupprimerRien que pour toi Claire, on t'en remet une couche demain...
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