Cette
copine, Catherine, je la voyais trois fois par an et à chaque fois, je rencontrais un peu plus ses amis et sa
famille ; surtout ce frère qui me plaisait bien, mais toujours flanqué
d’une nouvelle girlfriend. La
distance faisait que bien que bercée par le doux souvenir de ces quelques
jours, Pip, je l’oubliais un peu, car la vie suivait son cours à Paris :
boulot, gamin, sorties, amourettes, drinks, « j’me sens seuuuuule !!! », repas de famille…
La
vie quoi.
Arriva l’été 2003.
Je passais une semaine à Londres avec
des amis. Il faisait chaud – oui, oui, même à Londres - je devais retrouver Cat
et ses frères pour un pique-nique improvisé. Tiens, il est venu tout seul
Pip ? Oulala
cette fois, il faut pas que je le rate, allez Marie à toi de jouer ! J’ai vite réalisé que les codes n’étaient pas les mêmes. Le eye contact était plus subtil en Angleterre. Je m’attendais à me
faire déshabiller d’un regard comme j’en avais l’habitude. Et bien oui, j’avais
mon petit succès en France. Mais notre Don Juan londonien avait le regard
fuyant, il était au demeurant tout à fait charmant, mais n’avait pas l’air plus
intéressé par moi que par mon voisin de droite. Cédric. J’avais l’impression
qu’il ne me voyait pas, ou ne se rappelait plus de moi, ou pire, que j’avais perdu
mon sex-appeal, mon mojo…Impossible. J’avais
sorti le grand jeu. Wonderbra, jean taille basse pour dévoiler un soupçon de
string, que depuis je ne porte plus, c’était un one-off, et regard coquin bien entendu.
Un
soir, je lui ai dit que mes amis sortaient en amoureux et que ça serait sympa,
s’il avait rien à faire, d’aller boire un coup. La balle était dans son camp.
En
une pinte de bière, je l’avais envouté. C’est comme ça que ça marche ici, il
faudra s’en rappeler.
Ma
soirée fut délicieuse et inoubliable.
Je
ne pensais pas à plus tard mais juste à l’instant. Car le plus tard, serait de
toute manière compliqué puisque nous ne vivions pas dans le même pays.
J’étais
aux anges…
Sur un nuage.
Sur un nuage.
Oh lala! Mais il est trop court cet épisode! J'adore cette histoire... Je vois trop l'adaptation audiovisuelle dans la veine de "2 days in Paris"... Ou la bande dessinée! J'en profite pour saluer le talent de la narratrice (dont j'entends la voix et les rires a la lecture) ET celui de l'illustratrice qui me bluffe! Vraiment les filles, vous tenez quelque chose toutes les deux! Fabrina
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